Avec son tissu d’entreprises riche et diversifié (grands groupes, sociétés spécialisées dans la rénovation, ETI, TPE/PME innovantes et labellisées RGE) positionné sur les 4 axes stratégiques de la Ville Durable (bâtiments durables et infrastructures, technologies urbaines, transport-accessibilité-mobilité, pilotage de la ville durable), ses pôles universitaires et de recherche (Université Gustave Eiffel, Pôle EDF des Renardières…) et son gisement important de matériaux biosourcés (chanvre, lin, miscanthus, bois…), la Seine-et-Marne est un véritable territoire d’expérimentations (démarche SOE, Route du futur, Plateforme numérique BATIRECO…) et de projets porteurs pour la Ville Durable.

La demande du secteur de la construction sur le segment bois-autres matériaux biosourcés est amenée à monter en puissance, appuyée par un système réglementaire et politique incitatif (RE2020, label bâtiment biosourcé neuf et label rénovation biosourcée, politique publique d’exemplarité des bâtiments publics…) et par une appétence sociétale grandissante pour l’usage de matériaux et produits renouvelables et favorables à la lutte contre le réchauffement climatique.

La filière en chiffres (Seine-et-Marne)

construction et ville durable surfaceforestiere
1/4
de la surface forestière d’Ile-de-France
construction et ville durable chanvre
50%
du chanvre francilien
construction et ville durable lin
96%
du lin fibre d’Ile-de-France
construction et ville durable agriculteur
40
agriculteurs cultivent du miscanthus
Carte construction bois et biosourcees ile de france 2023
Carte construction bois et biosourcees ile de france 2023

Les acteurs de la filière en Seine-et-Marne

logos acteurs filieres construction durable associations

Associations et organisations professionnelles

logos acteurs filieres construction durable instituionnels

Institutionnels

logos acteurs filieres construction durable recherche

Centre et instituts de recherche

logos acteurs filieres construction durable enseignement

Etablissements d’enseignement supérieur

logos acteurs filieres construction durable entreprises

Entreprises

Les matériaux biosourcés en Seine-et-Marne

Le bois

Avec 131 hectares de forêts (1/4 de la superficie du département), la Seine-et-Marne présente de nombreux atouts pour une valorisation accrue du bois :

  • Une demande locale importante grâce au bassin de consommation de l’Île-de-France. La filière bois est stimulée par la construction neuve de logements collectifs et d’immeubles tertiaires (54% de la construction neuve de la région), mais également par la rénovation thermique (18%) et par la surélévation de bâtiments (24%). La Seine-et-Marne représente 16% des projets bois de l’Île-de-France.
  • Une convergence des politiques nationales et locales en faveur du développement de la filière forêt-bois et de son utilisation
  • La présence de nombreuses institutions forestières et partenaires techniques potentiels en Île-de-France
  • Le développement d’une filière qui concurrence désormais techniquement et économiquement les autres sources d’énergie et matériaux de construction, tout en présentant un avantage écologique certain

Mais la demande de plus en plus importante révèle des problèmes de disponibilité. Si la construction bois se développe, la ressource est rarement francilienne : le bois vient de forêts de résineux d’autres régions françaises, voire d’Europe ou d’Amérique du Nord. Cela est lié :

  • À la nature des forêts franciliennes, composées à 94% de feuillus
  • À la quasi-absence de lieux de transformation dans la région (une seule scierie d’échelle industrielle – Roëser à Crécy-la-Chapelle) du notamment au déficit en matière de formation (sylviculture) et à la rareté/prix du foncier
  • Au fort morcellement des parcelles forestières privées
  • Aux conditions difficiles d’accès des grumiers, dans un contexte souvent urbain.
construction bois iStock

France Stratégie met en avant la nécessité de repenser la filière aval du bois au regard de la décarbonation. En effet, l’usage du bois prélevé en forêt constitue un paramètre clé des politiques d’atténuation.

Le bois d’œuvre (bois de qualité supérieure pouvant être exploité par sciage, déroulage, tranchage ou transformé en merrains) et l’usage en matériaux permettent de stocker davantage de carbone que le bois destiné à l’énergie (la combustion conduisant à une augmentation du carbone atmosphérique).

Si les stratégies (SNBC 2 et PPE) préconisent l’usage du bois à durée de vie longue, les subventions et les réflexions sur l’indépendance énergétique ne permettent pas le développement complet de cette filière. Le rapport préconise de réorienter massivement les soutiens vers les filières de production de matériaux à durée de vie longue : subventions pour les filières amont (nouveaux plants pour compenser les coupes) et pour les filières aval (industries de première et de seconde transformation).

En 2008, 12 agriculteurs décident ensemble de relancer la culture du chanvre et sa filière, en créant une

Avec 24% de son territoire occupé par la forêt (260 000 hectares), l’Île-de-France dispose des ressources permettant de répondre à la demande du secteur de la construction bois, en plein essor avec une part de marché estimée à 7% en surface de plancher totale livrée (chiffres 2021 de l’Observatoire de la construction bois en Ile-de-France). Cependant, la région ne compte aujourd’hui que 6 scieries dont une seule à échelle industrielle (+ de 2 000 m3 par an) à Crécy-la-Chapelle, seule 27 % de la production biologique annuelle de bois est commercialisée (dont moins de 10 % est destinée au bois industrie), et uniquement 1 % du bois issu des forêts franciliennes est transformé en Île-de-France, la majeure partie du bois d’œuvre de bonne qualité étant exportée dans les régions voisines (80%), ou à l’étranger (20%). De plus, les dispositifs d’aide financière mis en place par la Région Île-de-France et l’Etat depuis 2018 n’ont pas suffi à faire émerger un projet d’installation de nouvelle scierie en Île-de-France.

La région connaît des problématiques spécifiques et a priori défavorables à l’implantation de structures de première transformation et donc, au développement de la filière :

  • Un morcellement de la propriété forestière (2/3 de propriétaires privés) qui  ne permet pas d’avoir une gestion efficace des peuplements et limite la mise en place d’un approvisionnement robuste en aval, avec une sous-exploitation de la forêt qui empêche toute alimentation des circuits locaux de transformation.
  • Une ressource forestière composée essentiellement de feuillus (98%), face à une demande croissance du marché de la construction bois pour les résineux, et à défaut d’un appareil de transformation du feuillu compétitif
  • Des coûts légèrement supérieurs (foncier, main d’œuvre et transport) aux autres régions
  • Une filière méconnue et dont les nuisances mettent à mal son acceptabilité sociale
  • Un manque de main d’œuvre important du notamment à la faible attractivité de la filière.

L’étude propose ainsi plusieurs pistes d’actions, dont des accompagnements financiers à court terme (dispositifs financiers à double détente, participation financière à l’achat du foncier…) et un renforcement global de la filière (amélioration des connaissances de la ressource disponible en bois d’œuvre, développement d’innovations pour les feuillus, regroupement économique et technique de l’amont de la filière).

>> Consulter ce rapport 

Le chanvre

Le chanvre

Très présente dans les campagnes vers 1850, la culture du chanvre était largement répandue pour la confection de voiles, de cordages et à partir de 1970 pour le papier. Elle a progressivement décliné avec l’arrivée du coton et des fibres synthétiques, puis a pâti des interdictions de culture de nombreux pays, pour certaines encore en vigueur. En 1960 elle avait pratiquement disparu en Europe, la France étant un des rares pays à conserver une petite production. Cette dernière connaît un important renouveau depuis les années 2010, poussé par la réglementation environnementale (RT 2012 puis RE 2020) et grâce à ses nombreuses vertus pour le secteur de la construction.

Matériau écologique et entièrement naturel, peu coûteux, très résistant et durable, excellent isolant, il est naturellement respirant, ce qui en fait un matériau idéal pour l’écoconstruction car il permet de maintenir un taux d’hygrométrie optimal dans la maison. Excellent isolant thermique, il protège l’habitation du froid en période hivernale et du chaud à la saison estivale. Il répond par ailleurs à la règlementation RE 2020 pour ses performances isolantes et pour son inertie importante qui permet de réaliser des économies d’énergie non négligeables.

Le chanvre est particulièrement intéressant pour le secteur de la construction : la chènevotte (intérieur de la tige) associée à de la chaux et de l’eau permet en effet du produire du béton de chanvre qui se transforme après séchage en une substance plus forte et aussi dure que celle du ciment, et pesant seulement un sixième du poids. Plus souple que le béton classique, le béton de chanvre procure un avantage majeur sur les matériaux de construction classiques, grâce notamment à ses vertus de stockage de CO2 et d’isolation thermique.

On compte aujourd’hui près de 22 000 hectares de surface cultivée en France, ce qui en fait le pays leader en Europe. L’Ile-de-France est une région très productrice, avec 2 000 hectares de surfaces cultivées dont 1 200 hectares en Seine-et-Marne, qui compte une centaine de producteurs regroupés dans l’association Interchanvre : créée par le Président de Planète Chanvre (voir focus ci-dessous), cette association dispose d’une usine de défibrage à Aulnoy

Chaine de valeur filiere 2020

En 2008, 12 agriculteurs décident ensemble de relancer la culture du chanvre et sa filière, en créant une structure porteuse : Planète Chanvre. Association de promotion du chanvre mais aussi usine de défibrage, elle produit, transforme, commercialise et inscrit le chanvre dans une démarche locale. Aujourd’hui, 1 200 hectares de chanvre sont cultivés par 110 producteurs sur le territoire seine-et-marnais, et la récolte est transformée en 7 000 tonnes de paille de chanvre.

L’entreprise Wall’Up Préfa s’’inscrit quant à elle dans la seconde transformation du chanvre. Créée en 2021, cette entreprise innovante se propose de révolutionner le monde du bâtiment avec un matériau nouveau : un panneau préfabriqué sur mesure associant une armature bois garnie de béton de chanvre. Ce panneau offre tous les avantages : il est léger, résistant et porteur (jusqu’à R + 1), démontable et recyclable. Excellent isolant thermique et phonique, il résiste au feu, et, surtout, il est 100 % naturel et local.
« Les matériaux de construction biosourcés bénéficient actuellement d’un alignement des planètes », se félicite l’architecte Philippe Lamarque, président de Wall’Up. Cet alignement de planètes, c’est bien sûr la contrainte environnementale de plus en plus prégnante, l’urgence climatique, la nécessité des circuits courts et aussi la conjonction de la loi « Climat et Résilience » et de la nouvelle réglementation écologique (RE2020), qui s’applique désormais.

chanvre batiment iStock

Créée en 2019, la société Qairos Energies utilise le procédé de gazéification (transformations de matières premières en gaz de synthèse) pour produire de l’hydrogène, du méthane et autres coproduits à partir de tronc de chanvre, permettant d’offrir des compléments de revenu pour les agriculteurs.

Elle travaille actuellement à la mise en place d’un projet de démonstrateur dans la Sarthe (Le Mans) pour 2025, démonstrateur qui deviendra pleinement opérationnel (à pleine capacité) en 2026. Le démonstrateur commencera par produire 95% de méthane et 5% d’hydrogène, mais à terme ce dernier représentera 60 % de la production. Une fois produit, l’hydrogène est comprimé pour être transporté par tube trailer aux consommateurs. Le démonstrateur sera capable de produire 180 kg d’hydrogène par jour, et montera à terme à 3,6 tonnes d’hydrogène par jour (en 100% H2).

Le recours exclusif au chanvre comme biomasse permet d’obtenir un gaz homogène en sortie, avec peu de goudron et de souffre, et limite les besoins en purification. Outre le tronc du chanvre utilisé pour le procédé, tous les coproduits du chanvre sont valorisés :

  • le CO2 est liquéfié et vendu
  • les graines de chanvre sont valorisées sous forme d’huile ou de tourteau
  • les fibres sont utilisées pour divers procédés industriels (textile, emballages…)
  • la chaleur fatale, bien que de basse température (60°C), pourra également être valorisée à terme

Qairos Energies s’approvisionne en chanvre dans un rayon de 50 km autour du site de production et recherche des agriculteurs avec des surface minimum de 18 000 ha (3 rotations de 6 000 ha), afin de pouvoir travailler sur des volumes suffisants et d’intégrer facilement la culture du chanvre dans les rotations des agriculteurs. Le chanvre ne nécessite pas d’irrigation, ce qui le rend particulièrement intéressant dans le contexte de sècheresse et de pénurie d’eau à venir, ni de produits phytosanitaires.

En pratique : le collège de Montévrain

Les logements de fonction du collège de Montévrain construit dans l’éco-quartier Les Roseaux ont bénéficié de l’utilisation du béton de chanvre pour la construction des parois (acteurs : Verdoia, charpentier Poulingues, entreprise Burin-Penet). Cette utilisation a permis à la fois de réduire le coût global mais aussi de raccourcir les délais de construction (traitement de 600 m² de béton de chanvre en seulement 20 jours).

college lucie aubrac montevrain

En pratique : la maison des enfants – La Ferté-Gaucher

Cet établissement communal livré en 2018 a été réalisé de manière durable et locale, à partir de bois et de chanvre. La construction du projet est en ossature bois tandis que le remplissage et l’isolant sont à base de fibre de chanvre. Le projet est porté par trois entreprises du territoire : Planète Chanvre, Enterprise Burin-Penet et Corcessin.

Maison des enfants la ferte gaucher

En projet : Be Fine

Située au cœur de l’écoquartier Woody à Melun, le plus grand projet immobilier de construction hors site bas carbone avec une filière intégrée locale d’Île-de-France est porté par le Crédit Agricole. Prévu pour 2025, « Be Fine » est composé de 94 logements répartis sur 3 immeubles de 4 étages et 14 maisons.  Ce projet va être réalisé en circuit court grâce au partenariat avec l’entreprise WALL’UP Préfa (usine de panneau préfabriqué en béton de chanvre sur base ossature bois). Cet ensemble résidentiel aura des bénéfices environnementaux, énergétiques, sanitaires et de confort, et répondra aux enjeux de décarbonation des bâtiments (économie de 178 000 kg de CO2 pour la production).

projet Be Fine Melun
Source : Crédit Agricole

Le lin

Cette plante à fibres, cultivée depuis 10 000 ans et principalement destinée à la valorisation textile, connaît un regain d’intérêt ces dernières années avec l’exploitation de ses coproduits tels que l’anas de lin pour d’autres débouchés, notamment pour l’ameublement (panneaux de contreplaqués).

L’IDF cultive environ 3 000 hectares de lin fibre en moyenne par an, dont 2 500 en Seine-et-Marne, en particulier dans le bassin de Coulommiers avec l’usine de teillage de lin Devogèle à Chailly-en-Brie – 80 agriculteurs partenaires). Le marché est très porteur en Ile-de-France mais la production peine à suivre la demande.

Le miscanthus

Cette plante pérenne à rhizomes, implantée en France depuis 2009 avec la création de l’usine BES en Seine-et-Marne (La Brosse-Montceaux), présente plusieurs valorisations potentielles, au-delà de la valorisation énergétique, de la litière et du paillage horticole :

  • Mélangé avec de la chaux ou du ciment, le miscanthus peut être utilisé pour faire des bétons allégés ou des enduits ;
  • Seul, transformé, pour faire des blocs d’isolation, ou non transformé, en couverture de toit ;
  • Valorisé en bioplastiques (privilégiée par rapport à une valorisation pour la construction).

L’Ile-de-France compte aujourd’hui 340 hectares de surface cultivée de miscanthus, dont 250 hectares en Seine-et-Marne, pour une production estimée à près de 1 500 tonnes par an. En 2017, les actionnaires de l’usine BES (collectif d’agriculteurs) ont créé la société Polybiom, spécialisée dans la fabrication de polymères à base de miscanthus. Située à Moret-Loing-et-Orvanne, au sein du Parc d’activités économiques des Renardières, la société exploite environ 150 tonnes de miscanthus par an.

La paille

Apparue aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, l’utilisation de la paille dans la construction s’est imposée ces dernières années comme une solution de plus en plus adaptée aux objectifs de réglementation environnementale du secteur (RE 2020)

Généralement associée au bois, la paille en qualité d’isolant se met en œuvre classiquement dans une ossature bois avec panneaux de contreventement ou dans une charpente poteaux-poutres. En termes de surfaces construites, la préfabrication est la technique la plus utilisée, pour des bâtiments de toutes tailles. Isolés et fermés en atelier, les murs caissons sont ensuite levés en quelques jours sur le chantier.

Si la Seine-et-Marne n’est pas le département le plus dynamique (le nombre de projets de construction paille est particulièrement élevé dans la Drôme, en Loire-Atlantique et dans le département du Nord), elle dispose d’un fort potentiel de développement compte tenu de son gisement important de céréales à paille, cultures traditionnelles du bassin parisien, qui représentent 80% de la surface cultivée de la région, avec une production estimée entre 280 et 750 000 tonnes (source : Institut Paris Région).

La paille est généralement utilisée pour ses valeurs agronomiques (restitution au sol) ou d’élevage (litière), mais la valorisation matière pour la construction gagne du terrain, avec un potentiel de construction allant de 28 000 à 75 000 maisons en paille de 100 m² (étude Nomadéis 2017).

Le développement de la filière est soutenu par le Collect’IF Paille, association visant à promouvoir l’emploi de la paille dans la construction à l’échelle régionale.

paille iStock

En pratique : le projet du parc audiovisuel de Coulommiers

Dans le cadre de ce projet d’accueil d’un pôle spécialisé dans les productions cinématographiques (voir filière Audiovisuel), qui sera implanté sur 52 hectares de terrains sur la partie Nord-Ouest de l’aérodrome de Coulommiers-Voisins, l’opérateur TSF prévoit notamment la construction des studios en paille compressée.

projet parc audiovisuel coulommiers

Focus

Crée en 1983 et pôle d’excellence du Grand Paris depuis 2012, la Cité Descartes tient une place importante dans la recherche sur la ville durable en France. Labellisée technopôle en 2023, ce campus situé à Champs-sur-Marne compte 600 entreprises (concentrant plus de 7 000 emplois), 18 500 étudiants et enseignants chercheurs ainsi qu’une cinquantaine de laboratoires de recherche.

Pôle de développement économique (elle comprend un incubateur, un FabLab et une pépinière d’entreprises), la Cité Descartes se positionne aussi comme lieu d’expérimentation de la smart city, grâce à des bâtiments novateurs tels que le Bienvenüe ou le Coriolis. La Cité Descartes a par ailleurs l’ambition de devenir un véritable quartier de ville : près de 500 000 m² de bâtiments mixtes (bureaux, commerces, habitations…) sont prévus d’ici à 2030 (données EpaMarne).

  • 1er pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Est parisien avec la présence de 25 % de la R&D française dédiée à la ville durable.
  • Une concentration d’expertises et de sites d’expérimentations permettant de développer et tester des solutions autour de la mobilité, l’écoconstruction, le numérique et de la smart city à échelle quasi réelle :
    • premier pôle européen de la ville du futur (né de la fusion en 2018 de Cap Digital et Advancity)
    • centres techniques (CSTB et FCBA)
    • plateformes technologiques (salles blanches d’ESIEE Paris pour les micro-nanotechnologies, chambre climatique Sense-City pour reproduire et étudier des portions de territoires)
    • Institut de la Transition Energétique de la ville Efficacity (qui a lancé en 2022 avec le Cerema le label « Ville durable et innovante », dont la CA Paris Vallée de la Marne est une des collectivités pilote).
  • Un pôle majeur de recherche académique :
    • Université Gustave Eiffel (qui rassemble l’ex-UPE Marne-la-Vallée, le centre de recherche Iffstar et les écoles d’ingénieurs ESIEE Paris, EIVP, et l’école d’architectes Éav&t) spécialisée dans l’étude des villes et des processus d’urbanisation
    • Ecole des Ponts ParisTech (formations en lien avec la transition écologique et énergétique)

Le Pôle accueille également le projet scientifique sur la ville de demain, I-SITE FUTURE, porté par l’Université Gustave Eiffel, qui se structure autour de trois défis : la ville économe en ressources naturelles et en énergie, la ville sûre et résiliente, la ville intelligente au service de demain.

Le centre de formation du BTP CFA Ile-de-France d’Ocquerre a inauguré en 2022 un démonstrateur des techniques de l’écoconstruction. Ce centre a été conçu par près de 300 jeunes en formation avec l’aide de Planète Chanvre. Il a pu obtenir des financements de la Région, du CCCA-BTP et de la Fédération Française du Bâtiment.

L’objectif de cette plateforme pédagogique est d’inscrire la formation des apprentis du secteur du BTP dans l’essor des filières vertes et des matériaux bio-sourcés de la construction, favorisant ainsi à terme le développement de l’innovation et de la mise en œuvre de la transition énergétique. Les professionnels sont également invités à venir y expérimenter de nouvelles méthodes.

Le démonstrateur est un véritable prototype de bâtiment innovant construit avec des produits écologiques, recyclables et durables : une ossature en bois avec une isolation combinant du chanvre projeté, des briques de chanvre, des enduits d’argile et de chaux-sable.

Il est aujourd’hui ouvert aux nouveaux apprentis pour leur formation mais aussi au grand public pour le sensibiliser à la construction bio et géosourcée.

Les établissements publics EpaMarne et EpaFrance se sont engagés en octobre 2023 pour la construction hors-site par la signature d’une « Charte pour le développement de la construction hors-site ».

Cette signature engage l’organisme à :

  • Participer à la mise à jour du référentiel commun. Ce référentiel pose un vocabulaire ainsi qu’une méthodologie commune d’évaluation du hors-site dans les programmes d’immobiliers neufs. Il précise les engagements en termes de réduction de l’impact carbone de la construction, d’amélioration des conditions de relations des chantiers et de participation à l’émergence d’une filière d’excellence française.
  • Etablir et actualiser une projection des programmes futurs avec leur part de construction hors-site
  • Intégrer l’ensemble des acteurs en amont (architectes, bureaux d’étude, bureaux de contrôle) dans une gouvernance et un suivi adapté à la construction hors-site
  • Accompagner la montée en compétence de l’écosystème du bâtiment aux métiers de la construction hors-site.

Consulter la charte

Consulter le référentiel de la construction hors-site

Développées au sein de l’incubateur Descartes (Champs-sur-Marne), les entreprises Vestack et Urban Canopee se sont installées récemment en Seine-et-Marne.

logo Vestack

Vestack est une entreprise spécialisée dans la conception et la construction de bâtiments modulaires bas-carbone et implantée sur le territoire seine-et-marnais (assemblage à Saint-Germain-Laval). Les bâtis sont réalisés avec des matériaux biosourcés (ossature en bois), préassemblés hors-site et construits sous forme modulaire. Les modules Vestack ont un score de circularité estimé à 71%, soit près des trois-quarts des matériaux utilisés sont recyclés ou recyclables. Vestack intervient sur des secteurs variés : résidentiel collectif, lotissements, scolaire ou encore tertiaire. L’entreprise a été primée par BPI France parmi les startups françaises actrices de la décarbonation, catégorie « Production industrielle : processus et outils de production ».

Logo Urban Canopee

Urban Canopée est une entreprise qui propose des solutions pour le rafraîchissement des villes par le végétal. La végétalisation des villes est importante pour lutter contre les îlots de chaleurs, pour gérer le cycle de l’eau, pour la biodiversité et pour le cadre de vie. Urban Canopée a ainsi décidé de créer des corolles sur lesquelles des plantes grimpantes poussent, créant alors un écosystème de verdures au cœur des espaces artificialisés. Aujourd’hui, l’entreprise fabrique et commercialise ces systèmes dans 7 pays et 102 villes et a ouvert sa première unité à Vaires-sur-Marne.

Vous portez un projet d’implantation en lien avec la filière construction et ville durable ? N’hésitez pas à consulter Seine-et-Marne Invest, la plateforme de référencement du foncier et immobilier d’entreprise en Seine-et-Marne, ou à nous contacter directement.

Evènements
Forum Bois Construction

Forum international Bois Construction

3, 4 et 5 avril 2024
Nancy

  • + de 250 exposants
  • + de 350 conférenciers
Canopee challenge

Concours Canopée Challenge

Entretien avec les projets franciliens sélectionnés le 24 mars à Paris (L’académie du Climat) puis remise des prix le 11 mai 2024 dans les locaux de la BPI à Paris.

Concours international à destination de tous les projets innovants de la filière forêt-bois, porté par Forinvest Business Angels, l’Ecole Supérieure du Bois, Fibois France et Xylofutur.

Partenariats ou coopération en cours
Fibois

FIBois Ile-de-France est une association regroupant les professionnels de la forêt et du bois de la Région, dont les objectifs sont de fédérer et d’animer l’écosystème, de développer la filière industrielle ainsi que l’innovation et l’attractivité des métiers autour du bois. Le Département a adhéré au réseau FIBois Île-de-France en 2023, au titre de sa politique forestière. Cette coopération permet d’accroitre la visibilité du Département dans l’écosystème forestier mais aussi d’aider à la dynamisation et à la structuration de la filière forêt-bois.

logo CNPF

Le Centre National de la propriété forestière (CNPF), sous tutelle du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, a pour objectif d’orienter la gestion des forêts privées, de conseiller et de former les propriétaires ainsi que de regrouper les propriétés privées afin d’éviter le morcellement forestier. Avec l’adoption d’une convention en 2023, le Département s’engage à soutenir les actions de ce réseau via un accompagnement technique et l’intégration de bois dans la construction de nouveaux bâtiments de la collectivité.

Dispositifs de financement nationaux ou régionaux

France 2030 :

  • AAP « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles » (ADEME) – il contribuera aux axes suivants de la stratégie d’accélération « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles – Carburants durables » : poursuivre le soutien à la recherche et à l’innovation sur les biotechnologies industrielles et les produits biosourcés. La stratégie entend soutenir l’effort de recherche et d’innovation afin d’identifier de nouvelles solutions, de lever les verrous associés aux technologies ciblées, de faire émerger les synergies entre les domaines d’application et aussi de disposer en avance de phase des technologies innovantes permettant la différenciation des industriels français et leur donnant un caractère compétitif dans la durée ; sécuriser l’approvisionnement en biomasse. L’objectif est de s’assurer de la viabilité de l’approvisionnement en biomasse et d’élargir à de nouveaux gisements pour anticiper les besoins futurs des filières industrielles et d’accompagner leurs développements ; favoriser l’investissement productif et le développement de l’offre française. La stratégie vise à soutenir les investissements industriels, en particulier de premières réalisations industrielles ; relève tous les 4 mois (première relève le 31 mai 2022) jusqu’au 15 janvier 2024.
  • Programme « Solutions pour la ville durable et Bâtiments innovants »: lancé en mai 2023, ce PEPR (Programme et Equipements Prioritaires de Recherche) piloté par l’Université Gustave Eiffel et le CNRS vise à constituer une communauté́ capable de prendre en charge scientifiquement et techniquement les problèmes de mise en œuvre de la ville durable, à travers notamment deux appels à projets échelonnés sur 2 ans, permettant à des consortiums composés de chercheurs et chercheuses, de collectivités et d’acteurs socio-économiques de travailler ensemble sur des projets scientifiques. Le programme est financé à hauteur de 40 millions d’euros sur 8 ans.
  • Innov’up Leader PIA 4 – Région, Etat, BPIFrance : les projets proposés doivent s’inscrire dans les priorités de la stratégie régionale Impact 2028 pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Île-de-France et cibler particulièrement les filières stratégiques (aéronautique, tourisme, énergies d’avenir, industrie du futur, numérique, santé, ville durable, agriculture ; montant du soutien public entre 75.000€ et 500.000€ (2/3 subventions, 1/3 avances récupérables) ; année 2023.
  • Fonds d’investissement dédié à la filière Bois et aux Matériaux Biosourcés : Le fonds Bois et Écomatériaux s’adresse aux PME/ETI de la filière du bois pour accompagner les acteurs dans leurs projets de développement. Il intervient dans des projets d développement/croissance ou dans des projets de transmission.