Avec son tissu d’entreprises riche et diversifié (grands groupes, sociétés spécialisées dans la rénovation, ETI, TPE/PME innovantes et labellisées RGE) positionné sur les 4 axes stratégiques de la Ville Durable (bâtiments durables et infrastructures, technologies urbaines, transport-accessibilité-mobilité, pilotage de la ville durable), ses pôles universitaires et de recherche (Université Gustave Eiffel, Pôle EDF des Renardières…) et son gisement important de matériaux biosourcés (chanvre, lin, miscanthus, bois…), la Seine-et-Marne est un véritable territoire d’expérimentations (démarche SOE, Route du futur, Plateforme numérique BATIRECO…) et de projets porteurs pour la Ville Durable.

La demande du secteur de la construction sur le segment bois-autres matériaux biosourcés est amenée à monter en puissance, appuyée par un système réglementaire et politique incitatif (RE2020, label bâtiment biosourcé neuf et label rénovation biosourcée, politique publique d’exemplarité des bâtiments publics…) et par une appétence sociétale grandissante pour l’usage de matériaux et produits renouvelables et favorables à la lutte contre le réchauffement climatique.

La filière en chiffres (Seine-et-Marne)

construction et ville durable surfaceforestiere
1/4
de la surface forestière d’Ile-de-France
construction et ville durable chanvre
50%
du chanvre francilien
construction et ville durable lin
96%
du lin fibre d’Ile-de-France
construction et ville durable agriculteur
40
agriculteurs cultivent du miscanthus
Carte construction bois et biosourcees ile de france 2023
Carte construction bois et biosourcees ile de france 2023

Les acteurs de la filière en Seine-et-Marne

logos acteurs filieres construction durable associations

Associations et organisations professionnelles

logos acteurs filieres construction durable instituionnels

Institutionnels

logos acteurs filieres construction durable recherche

Centre et instituts de recherche

logos acteurs filieres construction durable enseignement

Etablissements d’enseignement supérieur

logos acteurs filieres construction durable entreprises

Entreprises

Les matériaux biosourcés en Seine-et-Marne

Avec 131 hectares de forêts (1/4 de la superficie du département), la Seine-et-Marne présente de nombreux atouts pour une valorisation accrue du bois :

  • Une demande locale importante grâce au bassin de consommation de l’Île-de-France. La filière bois est stimulée par la construction neuve de logements collectifs et d’immeubles tertiaires (54% de la construction neuve de la région), mais également par la rénovation thermique (18%) et par la surélévation de bâtiments (24%). La Seine-et-Marne représente 16% des projets bois de l’Île-de-France.
  • Une convergence des politiques nationales et locales en faveur du développement de la filière forêt-bois et de son utilisation
  • La présence de nombreuses institutions forestières et partenaires techniques potentiels en Île-de-France
  • Le développement d’une filière qui concurrence désormais techniquement et économiquement les autres sources d’énergie et matériaux de construction, tout en présentant un avantage écologique certain

Mais la demande de plus en plus importante révèle des problèmes de disponibilité. Si la construction bois se développe, la ressource est rarement francilienne : le bois vient de forêts de résineux d’autres régions françaises, voire d’Europe ou d’Amérique du Nord. Cela est lié :

  • À la nature des forêts franciliennes, composées à 94% de feuillus
  • À la quasi-absence de lieux de transformation dans la région (une seule scierie d’échelle industrielle – Roëser à Crécy-la-Chapelle) du notamment au déficit en matière de formation (sylviculture) et à la rareté/prix du foncier
  • Au fort morcellement des parcelles forestières privées
  • Aux conditions difficiles d’accès des grumiers, dans un contexte souvent urbain.
construction bois iStock

Vers une planification de la filière forêt-bois – France Stratégie

Dans une note d’analyse publiée en juillet 2023, France Stratégie met en avant la nécessité de repenser la filière aval du bois au regard des enjeux de décarbonation. En effet, l’usage du bois prélevé en forêt constitue un paramètre clé des politiques d’atténuation du changement climatique.

Le bois d’œuvre (bois de qualité supérieure pouvant être exploité par sciage, déroulage, tranchage ou transformé en merrains) et l’usage en matériaux de ses coproduits permettent de stocker davantage de carbone que le bois destiné à l’énergie (la combustion conduisant à une augmentation du carbone atmosphérique).

Si les stratégies nationales (SNBC 2 et PPE) préconisent l’usage du bois à durée de vie longue, les subventions et les réflexions sur l’indépendance énergétique ne permettent pas le développement complet de cette filière. France Stratégie préconise ainsi de réorienter massivement les soutiens vers les filières de production de matériaux à durée de vie longue : subventions pour les filières amont (nouveaux plants pour compenser les coupes) et pour les filières aval (industries de première et de seconde transformation).

Voir la note d’analyse de France Stratégie 

En pratique : la Maison de la B à Mitry-Mory

Situé à côté du nouvel atelier de maintenance RATP, ce bâtiment destiné à accueillir les équipes (conducteurs de RER, agents de manœuvre SNCF) a été imaginé par l’architecte Dominique Dosne. Celui-ci avait la volonté d’inscrire ce bâti dans une démarche bas-carbone. Pour cela, l’architecte a imaginé une structure bois : murs à ossature bois, dalle bois massif, charpente bois et isolation bois et biosourcée. Dans cette démarche, le bâtiment est équipé de solutions thermiques et énergétiques durables (isolation renforcée, production d’énergie solaire avec des panneaux photovoltaïques). Livrée en 2023, la Maison du B s’inscrit pleinement dans la construction de la ville durable de demain.

Maison du B Mitry Mory

Très présente dans les campagnes vers 1850, la culture du chanvre était largement répandue pour la confection de voiles, de cordages et à partir de 1970 pour le papier. Elle a progressivement décliné avec l’arrivée du coton et des fibres synthétiques, puis a pâti des interdictions de culture de nombreux pays, pour certaines encore en vigueur. En 1960 elle avait pratiquement disparu en Europe, la France étant un des rares pays à conserver une petite production. Cette dernière connaît un important renouveau depuis les années 2010, poussé par la réglementation environnementale (RT 2012 puis RE 2020) et grâce à ses nombreuses vertus pour le secteur de la construction.

Matériau écologique et entièrement naturel, peu coûteux, très résistant et durable, excellent isolant, il est naturellement respirant, ce qui en fait un matériau idéal pour l’écoconstruction car il permet de maintenir un taux d’hygrométrie optimal dans la maison. Excellent isolant thermique, il protège l’habitation du froid en période hivernale et du chaud à la saison estivale. Il répond par ailleurs à la règlementation RE 2020 pour ses performances isolantes et pour son inertie importante qui permet de réaliser des économies d’énergie non négligeables.

On compte aujourd’hui près de 22 000 hectares de surface cultivée en France, ce qui en fait le pays leader en Europe. L’Ile-de-France est une région très productrice, avec 2 000 hectares de surfaces cultivées dont 1 200 hectares en Seine-et-Marne, qui compte une centaine de producteurs regroupés dans l’association Interchanvre, créée par le Président de Planète Chanvre (voir focus ci-dessous).

Chaine de valeur filiere 2020

Focus : Planète Chanvre et Wall’up, de la culture au bâtiment

En 2008, 12 agriculteurs décident ensemble de relancer la culture du chanvre et sa filière, en créant une structure porteuse : Planète Chanvre. Association de promotion du chanvre mais aussi usine de défibrage, elle produit, transforme, commercialise et inscrit le chanvre dans une démarche locale. Aujourd’hui, 1 200 hectares de chanvre sont cultivés par 110 producteurs sur le territoire seine-et-marnais, et la récolte est transformée en 7 000 tonnes de paille de chanvre.

L’entreprise Wall’Up Préfa s’’inscrit quant à elle dans la seconde transformation du chanvre. Créée en 2021, cette entreprise innovante se propose de révolutionner le monde du bâtiment avec un matériau nouveau : un panneau préfabriqué sur mesure associant une armature bois garnie de béton de chanvre. Ce panneau offre tous les avantages : il est léger, résistant et porteur (jusqu’à R + 1), démontable et recyclable. Excellent isolant thermique et phonique, il résiste au feu, et, surtout, il est 100 % naturel et local.
« Les matériaux de construction biosourcés bénéficient actuellement d’un alignement des planètes », se félicite l’architecte Philippe Lamarque, président de Wall’Up. Cet alignement de planètes, c’est bien sûr la contrainte environnementale de plus en plus prégnante, l’urgence climatique, la nécessité des circuits courts et aussi la conjonction de la loi « Climat et Résilience » et de la nouvelle réglementation écologique (RE2020), qui s’applique désormais.

chanvre batiment iStock

Focus : du chanvre à l’hydrogène

Créée en 2019, la société Qairos Energies utilise le procédé de gazéification (transformations de matières premières en gaz de synthèse) pour produire de l’hydrogène, du méthane et autres coproduits à partir de tronc de chanvre, permettant d’offrir des compléments de revenu pour les agriculteurs.

Elle travaille actuellement à la mise en place d’un projet de démonstrateur dans la Sarthe (Le Mans) pour 2025, démonstrateur qui deviendra pleinement opérationnel (à pleine capacité) en 2026. Le démonstrateur commencera par produire 95% de méthane et 5% d’hydrogène, mais à terme ce dernier représentera 60 % de la production. Une fois produit, l’hydrogène est comprimé pour être transporté par tube trailer aux consommateurs. Le démonstrateur sera capable de produire 180 kg d’hydrogène par jour, et montera à terme à 3,6 tonnes d’hydrogène par jour (en 100% H2).

Le recours exclusif au chanvre comme biomasse permet d’obtenir un gaz homogène en sortie, avec peu de goudron et de souffre, et limite les besoins en purification. Outre le tronc du chanvre utilisé pour le procédé, tous les coproduits du chanvre sont valorisés :

  • le CO2 est liquéfié et vendu
  • les graines de chanvre sont valorisées sous forme d’huile ou de tourteau
  • les fibres sont utilisées pour divers procédés industriels (textile, emballages…)
  • la chaleur fatale, bien que de basse température (60°C), pourra également être valorisée à terme

Qairos Energies s’approvisionne en chanvre dans un rayon de 50 km autour du site de production et recherche des agriculteurs avec des surface minimum de 18 000 ha (3 rotations de 6 000 ha), afin de pouvoir travailler sur des volumes suffisants et d’intégrer facilement la culture du chanvre dans les rotations des agriculteurs. Le chanvre ne nécessite pas d’irrigation, ce qui le rend particulièrement intéressant dans le contexte de sècheresse et de pénurie d’eau à venir, ni de produits phytosanitaires.

En pratique : le collège de Montévrain

Les logements de fonction du collège de Montévrain construit dans l’éco-quartier Les Roseaux ont bénéficié de l’utilisation du béton de chanvre pour la construction des parois (acteurs : Verdoia, charpentier Poulingues, entreprise Burin-Penet). Cette utilisation a permis à la fois de réduire le coût global mais aussi de raccourcir les délais de construction (traitement de 600 m² de béton de chanvre en seulement 20 jours).

college lucie aubrac montevrain

En pratique : la maison des enfants – La Ferté-Gaucher

Cet établissement communal livré en 2018 a été réalisé de manière durable et locale, à partir de bois et de chanvre. La construction du projet est en ossature bois tandis que le remplissage et l’isolant sont à base de fibre de chanvre. Le projet est porté par trois entreprises du territoire : Planète Chanvre, Enterprise Burin-Penet et Corcessin.

Maison des enfants la ferte gaucher

Cette plante à fibres peut être utilisée, via les anas du lin (partie intérieure de la tige) pour fabriquer des panneaux composites pour l’ameublement. Même si la filière est essentiellement tournée vers la production textile et l’export, l’usage du lin dans la construction est potentiellement comparable au chanvre (laine isolante, béton, enduits, etc.).

L’IDF cultivait environ 2 900 ha de lin fibre entre 2017 et 2020. En Seine-et-Marne, on compte 2 500 hectares de culture de lin, qui se développe particulièrement dans le bassin de Coulommiers (ex. entreprise Devogèle à Chailly-en-Brie – 80 agriculteurs partenaires – 1200 ha de lin). Le marché est très porteur en Ile-de-France mais la production peine à suivre la demande.

Cette plante pérenne à rhizomes présente plusieurs valorisations potentielles, au-delà de la valorisation énergétique, de la litière et du paillage horticole :

  • Mélangé avec de la chaux ou du ciment, le miscanthus peut être utilisé pour faire des bétons allégés ou des enduits ;
  • Seul, transformé, pour faire des blocs d’isolation, ou non transformé, en couverture de toit ;
  • Valorisé en bioplastiques (privilégiée par rapport à une valorisation pour la construction)

En Seine-et-Marne, le développement du miscanthus se fait principalement dans le sud. Aujourd’hui, la surface cultivée de miscanthus est de 340 hectares, elle est exclusivement exploitée par Biomasse énergie système 77 (collectif de 45 agriculteurs). Depuis 2009, la SAS BES 77 commercialise les rhizomes et le paillage. En 2017, la société Polybiom a été créée par un collectif d’agriculteurs, la CCMSL et deux scientifiques pour concrétiser un projet de création d’une filière de nouveaux biomatériaux (résines, colles et enduits à base de miscanthus). L’entreprise a installé en 2022 une unité de production de plastiques 100 % biosourcés issus de la transformation du miscanthus, situé au sein du PAE des Renardières, avec une capacité de production totale annuelle de 300 tonnes.

Apparue aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, l’utilisation de la paille dans la construction s’est imposée ces dernières années comme une solution de plus en plus adaptée aux objectifs de réglementation environnementale du secteur (RE 2020)

Généralement associée au bois, la paille en qualité d’isolant se met en œuvre classiquement dans une ossature bois avec panneaux de contreventement ou dans une charpente poteaux-poutres. En termes de surfaces construites, la préfabrication est la technique la plus utilisée, pour des bâtiments de toutes tailles. Isolés et fermés en atelier, les murs caissons sont ensuite levés en quelques jours sur le chantier.

Si la Seine-et-Marne n’est pas le département le plus dynamique (le nombre de projets de construction paille est particulièrement élevé dans la Drôme, en Loire-Atlantique et dans le département du Nord), elle dispose d’un fort potentiel de développement compte tenu de son gisement important de céréales à paille, cultures traditionnelles du bassin parisien, qui représentent 80% de la surface cultivée de la région, avec une production estimée entre 280 et 750 000 tonnes (source : Institut Paris Région).

La paille est généralement utilisée pour ses valeurs agronomiques (restitution au sol) ou d’élevage (litière), mais la valorisation matière pour la construction gagne du terrain, avec un potentiel de construction allant de 28 000 à 75 000 maisons en paille de 100 m² (étude Nomadéis 2017).

Le développement de la filière est soutenu par le Collect’IF Paille, association visant à promouvoir l’emploi de la paille dans la construction à l’échelle régionale.

paille iStock

En pratique : le projet du parc audiovisuel de Coulommiers

Dans le cadre de ce projet d’accueil d’un pôle spécialisé dans les productions cinématographiques (voir filière Audiovisuel), qui sera implanté sur 52 hectares de terrains sur la partie Nord-Ouest de l’aérodrome de Coulommiers-Voisins, l’opérateur TSF prévoit notamment la construction des studios en paille compressée.

projet parc audiovisuel coulommiers
Focus : La Cité Descartes, technopôle de la construction durable

Crée en 1983 et pôle d’excellence du Grand Paris depuis 2012, la Cité Descartes tient une place importante dans la recherche sur la ville durable en France. Labellisée technopôle en 2023, ce campus situé à Champs-sur-Marne compte 600 entreprises (concentrant plus de 7 000 emplois), 18 500 étudiants et enseignants chercheurs ainsi qu’une cinquantaine de laboratoires de recherche.

Pôle de développement économique (elle comprend un incubateur, un FabLab et une pépinière d’entreprises), la Cité Descartes se positionne aussi comme lieu d’expérimentation de la smart city, grâce à des bâtiments novateurs tels que le Bienvenüe ou le Coriolis. La Cité Descartes a par ailleurs l’ambition de devenir un véritable quartier de ville : près de 500 000 m² de bâtiments mixtes (bureaux, commerces, habitations…) sont prévus d’ici à 2030 (données EpaMarne).

  • 1er pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Est parisien avec la présence de 25 % de la R&D française dédiée à la ville durable.
  • Une concentration d’expertises et de sites d’expérimentations permettant de développer et tester des solutions autour de la mobilité, l’écoconstruction, le numérique et de la smart city à échelle quasi réelle :
    • premier pôle européen de la ville du futur (né de la fusion en 2018 de Cap Digital et Advancity)
    • centres techniques (CSTB et FCBA)
    • plateformes technologiques (salles blanches d’ESIEE Paris pour les micro-nanotechnologies, chambre climatique Sense-City pour reproduire et étudier des portions de territoires)
    • Institut de la Transition Energétique de la ville Efficacity (qui a lancé en 2022 avec le Cerema le label « Ville durable et innovante », dont la CA Paris Vallée de la Marne est une des collectivités pilote).
  • Un pôle majeur de recherche académique :
    • Université Gustave Eiffel (qui rassemble l’ex-UPE Marne-la-Vallée, le centre de recherche Iffstar et les écoles d’ingénieurs ESIEE Paris, EIVP, et l’école d’architectes Éav&t) spécialisée dans l’étude des villes et des processus d’urbanisation
    • Ecole des Ponts ParisTech (formations en lien avec la transition écologique et énergétique)

Le Pôle accueille également le projet scientifique sur la ville de demain, I-SITE FUTURE, porté par l’Université Gustave Eiffel, qui se structure autour de trois défis : la ville économe en ressources naturelles et en énergie, la ville sûre et résiliente, la ville intelligente au service de demain.

Evènements
Forum Bois Construction

Forum international Bois Construction

Pas d’information 2024
Evènement annuel

  • + de 250 exposants
  • + de 350 conférenciers
Canopee challenge

Concours Canopée Challenge

5 – 7 mars 2024
Paris – Villepinte

Concours international à destination de tous les projets innovants de la filière forêt-bois, porté par Forinvest Business Angels, l’Ecole Supérieure du Bois, Fibois France et Xylofutur

CIBE

Journée Bois-Energie

Pas d’information 2024
Paris

+ de 250 participants

Partenariats ou coopération en cours
Fibois

FIBois Ile-de-France : association regroupant les professionnels de la forêt et du bois de la région depuis 2004 dont les objectifs sont de fédérer, animer l’écosystème, développer la filière industrielle, développer l’attractivité des métiers, etc.

Dispositifs de financement nationaux ou régionaux

France 2030 :

  • AAP « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles » (ADEME) – il contribuera aux axes suivants de la stratégie d’accélération « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles – Carburants durables » : poursuivre le soutien à la recherche et à l’innovation sur les biotechnologies industrielles et les produits biosourcés. La stratégie entend soutenir l’effort de recherche et d’innovation afin d’identifier de nouvelles solutions, de lever les verrous associés aux technologies ciblées, de faire émerger les synergies entre les domaines d’application et aussi de disposer en avance de phase des technologies innovantes permettant la différenciation des industriels français et leur donnant un caractère compétitif dans la durée ; sécuriser l’approvisionnement en biomasse. L’objectif est de s’assurer de la viabilité de l’approvisionnement en biomasse et d’élargir à de nouveaux gisements pour anticiper les besoins futurs des filières industrielles et d’accompagner leurs développements ; favoriser l’investissement productif et le développement de l’offre française. La stratégie vise à soutenir les investissements industriels, en particulier de premières réalisations industrielles ; relève tous les 4 mois (première relève le 31 mai 2022) jusqu’au 15 janvier 2024.
  • Appel à projets « Dispositifs Intégrés pour l’Accélération du DEploiement de Matériaux Emergents » porté par l’Agence nationale de la recherche (ANR) ; deux axes thématiques : découverte accélérée de matériaux innovants et durables pour un Green Deal (transports décarbonés, numérique frugal, médecine du futur) ; accélération de la maitrise des procédés de synthèse et de mise en forme visant à “construire ou renforcer une souveraineté technologique française” (vers des machines à autonomie accrue, voire autonomes et vers le jumeau numérique des procédés de souveraineté ; limite soumission de projets 17 octobre 2023 ; montant de l’aide allouée pour chaque projet est compris entre 800 k€ et 1 M€ pour un volume d’aide maximal de 12 M€.
  • Programme « Solutions pour la ville durable et Bâtiments innovants »: lancé en mai 2023, ce PEPR (Programme et Equipements Prioritaires de Recherche) piloté par l’Université Gustave Eiffel et le CNRS vise à constituer une communauté́ capable de prendre en charge scientifiquement et techniquement les problèmes de mise en œuvre de la ville durable, à travers notamment deux appels à projets échelonnés sur 2 ans, permettant à des consortiums composés de chercheurs et chercheuses, de collectivités et d’acteurs socio-économiques de travailler ensemble sur des projets scientifiques. Le programme est financé à hauteur de 40 millions d’euros sur 8 ans.
  • Innov’up Leader PIA 4 – Région, Etat, BPIFrance : les projets proposés doivent s’inscrire dans les priorités de la stratégie régionale Impact 2028 pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Île-de-France et cibler particulièrement les filières stratégiques (aéronautique, tourisme, énergies d’avenir, industrie du futur, numérique, santé, ville durable, agriculture ; montant du soutien public entre 75.000€ et 500.000€ (2/3 subventions, 1/3 avances récupérables) ; année 2023.