Représentant près de 320 000 emplois en France dont plus de 50 % en Ile-de-France, la filière audiovisuelle concentre 9 activités, dont la production de films (ciné, TV, pub) est la plus importante (43%). Si la majorité des emplois (et donc de l’activité) sont concentrés dans le cœur de l’agglomération parisienne, la Seine-et-Marne compte quelques prestataires de la filière (matériel de tournage, catering, décor, agence artistique) principalement autour de Val d’Europe et de l’agglomération de Melun.

Les différentes activités de la filière de l’audiovisuel

La filière est dans une excellente dynamique en France avec plus de 2 milliards € d’investissement en 2022 et des prévisions très optimistes avec un volume de productions culturelles et créatives qui devrait doubler d’ici 2030. Les retombées de la filière sont conséquentes puisqu’on estime que pour 1€ investi dans un tournage, celui-ci génère 7.6 € de retombées.

Cette dynamique est principalement portée par l’industrie cinématographique et audiovisuelle qui vit une véritable révolution, avec la place prépondérante prise par les plateformes de streaming (Amazon Prime Video, Netflix, Disney+, Apple TV+…) devenues désormais producteurs de contenus (films, séries, documentaires…). Selon le CNC, les investissements dans la création originale française par les plateformes de streaming sont en effet en très forte progression (près de 340 millions d’euros en 2022 contre 246 millions d’euros en 2021.) Ce phénomène est d’autant plus important que les plateformes sont désormais soumises à une obligation de financement de la création d’au moins 20% de leur chiffre d’affaires, dont 75% doivent être consacrées aux œuvres d’expression originale française, ce qui signifie qu’elles doivent créer une partie de leur contenu en France.

Cette multiplication d’acteurs et de productions se traduit par une augmentation très forte des besoins en surfaces (studios, décors…) et en équipements de tournage, notamment en Ile-de-France. Les professionnels observent ainsi des tensions importantes sur la disponibilité des studios de tournage, en raison de la forte hausse du volume de commandes pour des fictions françaises à budget important et l’attractivité du territoire pour les productions étrangères (crédit d’impôt international, décors naturels attractifs, savoir-faire français). Tout un ensemble d’activités liées à l’industrie audiovisuelle seront ainsi amenées à se développer en Ile-de-France durant les prochaines années : plateaux de tournage, ateliers (production, fabrication de décors et costumes), espaces logistiques, hébergements, bureaux, etc.

Si l’Ile-de-France est une région-clé de la filière avec plus de 300 cinémas, 45 000 emplois et 50 % des tournages au niveau national, il existe aussi un enjeu de développement en Seine-et-Marne autour notamment de Marne-la-Vallée et de Coulommiers, tant en termes de formation (masters spécialisés de l’UPEM et de l’UGE) que de production avec deux projets de studios cinématographiques en développement (voir « Projets structurants »). Le Département accueille par ailleurs de nombreux tournages avec plus de 200 décors recensés.