S’évader à Provins, l’art et la manière de voyager
Depuis le reconfinement, l’Office de tourisme de Provins nous propose des photos avant/après de la ville sur son compte Facebook. Ça a réveillé nos envies de jouer au jeu des 7 erreurs , mais surtout, de (re)découvrir la cité médiévale classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Bâtisses sublimes à admirer, histoires médiévales, florales et gastronomiques distillées par des passionnés… Peut-être qu’en quelques vidéos, vous aurez autant envie que nous de vous évader à l’est de la Seine-et-Marne…
Sophie Jovillard, bien connue pour son émission Echappées Belles, est venue à Provins pour arpenter la cité. Elle nous embarque, à cheval, dans les rues médiévales pour un voyage dans le temps où l’on apprend que les Comtes de Champagne étaient plus puissants que les rois de France à cette époque.
C’est l’architecture magnifiquement conservée des maisons qui a permis le classement de Provins à l’Unesco. La Grange aux dîmes reconstitue le quotidien des 12e et 13e siècles. Marchands et artisans du Moyen-Âge semblent encore à l’œuvre pour préparer foires et échanges commerciaux au sein de la cité marchande. Au loin, la Tour César se dresse et impressionne. Dès que vous pourrez, n’hésitez pas à y grimper pour profiter de la vue imprenable qu’elle offre sur Provins. La Grosse Tour, comme on l’appelle aussi, servit de tour de guet bien sûr, mais aussi de refuge et de prison. Les prisonniers étaient enfermés dans les tourelles et les cachots, étroits et parfois plongés dans l’obscurité totale… Elle abrite aujourd’hui les cloches de la collégiale Saint-Quiriace et sonne toujours deux fois : 5 minutes avant et à l’heure pile.
Autre trésor de la cité que l’on vous conseille : le Prieuré Saint-Ayoul et son histoire millénaire :
Le site rouvre ses portes après 15 ans de restauration. Construction, incendie, reconstruction, démolition, restauration… le Prieuré Saint-Ayoul a connu plusieurs vies et une histoire digne des plus grands romans.
Le prieuré fait partie de l’ensemble Saint-Ayoul, dont l’église fut le premier lieu d’échanges et de foires commerciales de Provins. En effet, suite à la découverte des reliques de Saint-Ayoul, le lieu devint rapidement le passage obligé de nombreux pèlerins, attirant alors sur le parvis des marchands et autres vendeurs de biens. Le résultat de ces 15 années de restauration est sublime et subjuguant. De magnifiques fresques et enduits peints ont été révélés au niveau de la croisée du transept et sur les murs, preuve que les édifices religieux étaient colorés et décorés de motifs aux symboles religieux. Sublime !
D’un emblème à l’autre : la Rose de Provins, remarquable !
Au moment de leur floraison entre fin mai et début juin, les « Rosa Gallica Officinalis » plus connues sous le nom de « Rose de Provins » fleurissent partout, à la roseraie au milieu de 500 variétés de rosiers, mais aussi dans les parterres des ruelles de la cité. Pour apprécier toute la subtilité du parfum de cette rose ancienne, Bruno Clergeot (le propriétaire passionné de la roseraie) conseille la patience et la délicatesse…
« Promenez votre nez lentement autour du cœur de la fleur et respirez normalement avec de brèves apnées entre deux inspirations. Le meilleur moment pour vous enivrer de ces parfums : le matin, lorsque la rosée se dissipe… »
D’une passion à une autre : La Ronde des Abeilles
Quand la Rose de Provins inspire, c’est une histoire d’amour qui dure toute la vie ! Carla Renault et son mari Reynald sont apiculteurs et confiseurs, et eux aussi cultivent la Rosa Gallica Officinalis. Ils se retrouvent au moment de la rosée pour cueillir un à un les pétales de cette fleur aux multiples propriétés. Leur idée : renouveler le plaisir du palais en élaborant toute une gamme de délicieuses douceurs. Miels et confits à la Rose de Provins, nougats et autres gourmandises sont déclinés dans leur boutique. Ça fait 26 ans qu’ils font renaître ce savoir-faire datant du Moyen-Âge afin de vous donner les produits aux saveurs authentiques 100% provinoises.
D’une gourmandise à une autre : Les Niflettes de Provins
Ces pâtisseries, vendues à la douzaine, ourlées d’une crème pâtissière gourmande et subtilement aromatisée à la fleur d’oranger sont une spécialité de la ville de Provins. La préparation des niflettes est une tradition locale qui remontait au Moyen-Âge. A la Toussaint, elles étaient offertes aux orphelins à la sortie des cimetières. Le mot « niflette » trouve son origine dans l’injonction latine « Ne flete ! » signifiant « Ne pleure pas ! » Les pâtissiers de Provins maintiennent la tradition et proposent toujours cette petite douceur, un vrai régal ! Découvrez la recette des Carnets de Julie !
D’un art à l’autre : les arts équestres d’Equestrio
Ils sont à l’origine des célèbres spectacles médiévaux La Légende des Chevaliers, Crins de feu et Épées et donjons. Ils ont 16 saisons et 4 000 représentations à leur actif. Ils sont spécialisés en art équestre et ont fait rêver plus de 1 500 000 spectateurs à Provins. Nous avons rencontré la compagnie Equestrio cet été pour qu’ils nous parlent de leur activité. Découvertes !
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