Grâce à ses nombreuses carrières qui lui permettent d’être à la pointe de la production de granulats naturels (destinés aux secteurs du bâtiment, des travaux publics et du génie civil), ses ressources en minéraux et matériaux industriels (calcaires, sables siliceux, argile…) destinés à l’industrie (plâtre, ciment, céramique, verrerie…) et son potentiel de recyclage/valorisation des déchets inertes, la Seine-et-Marne est un territoire riche en ressources stratégiques, permettant de garantir un approvisionnement local pour les besoins du secteur de la construction au niveau régional, poussés notamment par les projets d’aménagements du Grand Paris.

La Seine-et-Marne présente également une importante filière de traitement des déchets de chantiers, stockés dans des installations dédiées (ISDI), constituant une opportunité économique pour le territoire grâce aux débouchés induits par la filière de production et de valorisation énergétique des résidus non recyclables des déchets (fabrication et exploitation des combustibles solides de récupération-CSR), notamment pour le réaménagement et remblayage des carrières.

La filière en chiffres (Seine-et-Marne)

industriedesmateriaux granulats
7 000 000
de tonnes de granulats en 2015
industriedesmateriaux besoinsannuels
30 000 000
de besoins annuels de la région
industriedesmateriaux productionregionale
50%
de la production régionale
industriedesmateriaux ISDI
47%
des ISDI de la région
industriedesmateriaux dechets
65%
des déchets enfouis dans la région

Les acteurs de la filière en Seine-et-Marne

logos acteurs filieres industrie des materiaux associations

Associations et organisations professionnelles

logos acteurs filieres industrie des materiaux institutionnels

Institutionnels

logos acteurs filieres industrie des materiaux enseignement

Etablissements d’enseignement supérieur

logos acteurs filieres industrie des materiaux entreprises

Entreprises

Carte des carrières franciliennes (2018)

Focus

Avec plus de 22 millions de tonnes transportées en 2021 (soit plus de 1 million de camions évités sur les routes), le transport fluvial de marchandises sur le bassin de la Seine connaît une forte dynamique ces dernières années. Elle s’explique notamment par une progression majeure de l’usage du fluvial pour le transport des matériaux de construction (2 079,4 millions de t-km, soit une progression de + 20,9% par rapport à 2020) et par la reprise spectaculaire du transport de produits métallurgiques (289,3 millions de t-km, soit une progression de 34,3% par rapport à 2020).

Elle s’explique aussi par les grands projets d’aménagement du Grand Paris (Grand Paris Express, EOLE, chantiers olympiques) qui sollicitent de plus en plus l’utilisation des voies navigables en raison de ses nombreux atouts : le transport en grande quantité sur un seul bateau, l’accès rapide aux cœurs des villes ou aux abords des grands chantiers, la réduction des coûts de transport, le stockage sur l’eau dans les zones urbaines denses et la limitation d’émissions de CO2.

Grande utilisatrice du fret fluvial, la filière BTP représente 70% du trafic sur le bassin de la Seine. Les principaux matériaux transportés sont les produits de carrières (sables, graviers, roches), particulièrement présents en Seine-et-Marne, les terres pour les remblais, les minéraux bruts et les pièces en béton.

transport fluvial materiaux Seine©iStock

D’après le plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD), les déchets inertes générés par les chantiers franciliens représentaient en 2015 au minimum 22 millions de tonnes. La Société du Grand Paris (SGP) estime de son côté que le poids global de déblais de l’ensemble des travaux du Grand Paris Express, commencés en 2015, représente 47 millions de tonnes, et ce chiffre pourrait atteindre 70 millions d’ici 2030. Plus de 35% de ces déchets aboutissent dans les 19 installations de stockage de déchets inertes (ISDI) franciliennes, dont 9 d’entre elles sont situées en Seine-et-Marne.

Si la majorité de ces déchets inertes sont réutilisés pour le remblayage des carrières franciliennes (ex. carrière calcaire d’Ecuelles, exploitée par Eurovia) ou comme sous-couche routière, des expérimentations sont menées pour réduire les émissions carbone de ces matériaux , comme par exemple celle menée par l’école d’ingénieurs IMT Nord Europe et le spécialiste de l’économie circulaire Neo-Eco, consistant à remplacer une partie du ciment par des terres excavées, et en utilisant la flash calcination comme méthode de cuisson pour en faire un béton bas carbone (jusqu’à 40 % d’émissions de CO2 en moins).

dechets chantier iStock

La démarche SOE en Seine-et-Marne

La Chambre syndicale des travaux publics de Seine-et-Marne (CSTP77) est particulièrement active sur la question du recyclage des déchets de chantiers et la réduction des nuisances environnementales engendrées par les chantiers. Elle a signé à ce titre une convention avec le CEREMA Ile-de-France pour le déploiement de la démarche environnementale SOE (schéma d’organisation environnementale) élaborée par le groupe Ensemble 77, qui mobilise 12 entités, donneurs d’ordre et entreprises de travaux publics (CSTP77, Conseil départemental de Seine-et-Marne, DDT 77, AMF 77, CAUE 77, FFB, EpaMarne-EpaFrance, EPA Sénart, ENEDIS, GrDF, Aménagement 77, SDESM).

Projets structurants en Seine-et-Marne : Projet de reconversion de la raffinerie de Grandpuits (TotalEnergies) :

Ce projet prévoit notamment la construction d’une unité de recyclage chimique de déchets plastiques par pyrolyse pour 2024, qui transformera ces déchets enfouis et non valorisés pour obtenir un polymère aussi vierge que le plastique d’origine, pouvant être converti en plastique à usage alimentaire. Exploité en coopération avec Plastic Energy et Paprec, cette unité nécessitera un gisement de déchets de 15 000 tonnes/an avec 1 objectif : trouver un déchet non valorisé et le plus local possible (déchets de films plastiques issus de la collecte sélective). L’unité de recyclage doit pour cela disposer sur le territoire de centres dédiés à la préparation de ces déchets spécifiquement pour le recyclage chimique (retrait des impuretés).

projet reconversion raffinerie Grandpuits

Evènements

Global Industries

Salon global industrie

25 – 28 mars 2024
Paris – Villepinte

  • 2 300 exposants
  • 40% d’exposants étrangers
  • 1 500 machines en fonctionnement
JEC WORLD

JEC World – Salon mondial des composites

5 – 7 mars 2024
Paris – Villepinte

  • + 1 200 exposants
  • 106 pays représentés
Dispositifs de financement nationaux ou régionaux
  • Appel à projets « Soutenir financièrement la production de matières premières de recyclage» : AAP porté par l’ADEME et ouvert jusqu’au 2 octobre 2023, pour soutenir les projets d’études et d’investissements favorisant la sobriété en matières premières, la résilience et la décarbonation de l’industrie, notamment par le recyclage (ORMAT – Objectif Recyclage MATières).
  • Appel à projets « Métaux critiques» : AAP porté par la BPI et ouvert jusqu’au 30 janvier 2024, destiné à soutenir les projets d’investissements (création de nouvelles unités de production, transformation de procédés technologiques…) permettant de réduire la dépendance aux importations de métaux critiques.
  • Innov’up Leader PIA 4 – Région, Etat, BPIFrance : les projets proposés doivent s’inscrire dans les priorités de la stratégie régionale Impact 2028 pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Île-de-France et cibler particulièrement les filières stratégiques (aéronautique, tourisme, énergies d’avenir, industrie du futur, numérique, santé, ville durable, agriculture ; montant du soutien public entre 75.000€ et 500.000€ (2/3 subventions, 1/3 avances récupérables) ; année 2023.