L’agriculture, filière historique de la Seine-et-Marne

Comptant 2 420 exploitations et 5 700 emplois et générant plus de 600 M€ de chiffre d’affaires par an, l’agriculture fait de la Seine-et-Marne le premier département de la filière en Ile-de-France (59 % de sa superficie est couverte par des terres agricoles). Outre la production céréalière, laitière et maraîchère, l’agriculture seine-et-marnaise est également porteuse de débouchés importants en matière de production d’énergies propres (méthanisation, biomasse, photovoltaïque, hydraulique, géothermie…) susceptibles de contribuer notamment à la décarbonation de l’industrie. La Seine-et-Marne dispose également d’un fort potentiel de développement viticole, grâce à ses nombreux vignobles situés dans l’aire géographique de l’IGP « Ile-de-France ».

La filière en chiffres (Seine-et-Marne)

agriculture surfaceagricole
333 000
hectares de surface agricole
agriculture emplois
6 000
emplois dans la filière
agriculture grandescultures
82%
de grandes cultures
agriculture methaniseurs
40
méthaniseurs

Les acteurs de la filière en Seine-et-Marne

logos acteurs filieres agriculture associations

Associations et organisations professionnelles

logos acteurs filieres agriculture institutionnels

Institutionnels

logos acteurs filieres agriculture recherche

Centre et instituts de recherche

logos acteurs filieres agriculture enseignement

Etablissements d’enseignement supérieur

logos acteurs filieres agriculture entreprises

Entreprises

Projets en cours

  • Ce projet consiste à collecter, transformer, conditionner des denrées du terroir seine-et-marnais en vue de les livrer aux cantines des établissements scolaires de l’Est francilien (collèges et lycées)
  • Implantée à Provins, la plateforme est pilotée par une SPL dont les deux actionnaires sont le Département de Seine-et-Marne et la Région Île-de-France.
  • Dès la rentrée 2024, ce sont ainsi 15 millions de repas qui seront distribués dans 300 collèges et lycées de l’Île de France (Seine-et-Marne, Val de Marne et Seine-Saint-Denis).
  • 20 % des produits qui constitueront ces repas seront issus de l’agriculture biologique. Les ingrédients fournis seront adaptés aux exigences alimentaires en vigueur, que ce soit au plan national avec la loi Egalim ou au plan régional avec le Pacte agricole ou, plus récemment, le Plan régional de l’alimentation.
approvisionnement ecoles agriculture locale seine et marne©iStock

Le démonstrateur agrivoltaïque AGRI-PV associant une production d’électricité photovoltaïque et une production agricole sur une même surface a été installé à Moret-sur-Loing en 2019. Les panneaux sont placés à 5m de haut par rapport aux cultures, et sont pilotés via un algorithme qui calcule l’orientation du soleil toutes les 10 minutes pour adapter celle des panneaux. De nombreuses cultures ont été testées depuis son installation : luzerne, courge, blé, pommes de terre, toutes démontrant des résultats probants. Un partenariat a été signé avec l’INRAE pour développer les cultures.

Focus

Au cours du 18ème siècle, la région d’Île-de-France comptait les plus importants domaines viticoles de France, avec 52 000 hectares de vignes à son apogée en 1852. Mais l’urbanisation, la concurrence montante des vins du sud, la chute des prix et le choix d’une production tournée vers la quantité au détriment de la qualité ont peu à peu fait disparaître le vignoble francilien. Il ne subsiste aujourd’hui qu’une centaine de vignobles, produisant quelques hectolitres par an chacun.

Pour donner naissance à l’IGP Ile-de-France en mai 2020 (après 20 ans de combats auprès de l’INAO), le SYVIF (Syndicat des Vignerons d’Ile-de-France) a fait valoir les nombreux atouts du vignoble francilien : des sols essentiellement composés de sables et de limons, avec des argilo-calcaires à pH élevé, un mésoclimat frais, une gamme de vins très diversifiée (rouge, blanc, rosés tranquilles) avec une riche palette organoleptique (fruités, vifs et minéraux, à dominante d’arômes primaires floraux, avec pour les rouges des notes fumées discrètes).

Le cahier des charges de l’IGP est très large, avec 73 cépages autorisés sur 10 départements, dont la liste a été définie selon des données historiques, avec une majorité de cépages blancs (chardonnay, chenin, savagnin, riesling, verdelho, viognier…). Les assemblages sont libres, avec un rendement maximum limité à 100 hectolitres par hectare. Le SYVIF vise un objectif de 100 hectares de vignes en production IGP Ile-de-France à l’horizon 2030.

Panorama des vignobles seine-et-marnais :

    • Domaine du Bois Brillant (Guérard) : 600 hectares de vignes au 16ème siècle – renaissance aujourd’hui avec 10 000 pieds de vigne (Pinot noir, Pinot Gros, Chardonnay, Floréal) – reconnu IGP IDF en 2020
    • Domaine des Coteaux de Blunay (sud de Provins) : 2 hectares de vigne (Pinot noir, Chardonnay, Viognier et Gamay) – reconnu IGP IDF en 2020
    • Coteaux du MontGuichet (Chelles) : 6 hectares de vigne (Pinot noir, Pinot gris, Chardonnay) – reconnu IGP IDF en 2020
    • Domaine de l’Aubetin (Saint-Augustin) : 4 000 pieds de vigne plantés en 2023 sur 1,3 hectares (Pinot noir, Chardonnay, Syrah et Gamay)
    • Orangerie Saint-Michel (Provins) : 1 200 pieds de vigne
    • Domaine de la Tour César (Provins) : 12 ares de vigne
    • Le Citanguet de la Confrérie Saint-Vincent (Saint-Fargeau-Ponthierry) : 740 pieds de Chardonnay
    • Domaine du Petit Chêne de la Confrérie des compagnons d’Irminon (Combs-la-Ville) : 700 pieds de Sauvignon, Sémillon et Chardonnay
    • Coteaux de la Brosse (Bussy-saint-Georges) : 2 000 pieds de Chardonnay et petit gris
    • Clos des Pierrottes (Livry-sur-Seine) : 400 pieds de Chardonnay et 560 bouteilles
    • Coteaux Briards avec le Clos de Montapeine (Coulommiers) : 300 pieds de vigne
    • Clos de Nonville : 7 hectares de Chardonnay, Sauvignon et Pinot noir plantés en 2018-2019
filiere viticole seine et marne©iStock
biomasse developpement hydrogene seine et marne©iStock

Dans un contexte de crise énergétique généralisée et de tension sur la disponibilité de l’électricité, la biomasse constitue un atout complémentaire et pilotable à l’électrolyse pour la production d’hydrogène renouvelable. Les solutions de production d’hydrogène par pyrogazéification et thermolyse de biomasse utilisent les coproduits lignocellulosiques (pailles, etc.), qui représentent des volumes importants sans véritables débouchés actuelle, et aussi des déchets/combustibles solides de récupération (CSR). L’utilisation de la paille est encore très faible car il n’existe actuellement qu’une seule chaufferie dans la région (qui était à l’arrêt pour raisons techniques).

Seuls les coproduits (matières restantes générées par l’agriculture et la sylviculture) sont mobilisées à des fins de production d’hydrogène biogénique. Il n’y a donc pas de concurrence avec des cultures vivrières mais au contraire une opportunité de valoriser l’ensemble des « productibles » disponibles grâce en particulier aux procédés de production d’hydrogène à des niveaux de maturité élevés.

L’agroalimentaire, une filière en devenir

La Seine-et-Marne est le 2ème département employeur (20 % des effectifs régionaux) de la filière après les Hauts-de-Seine, en raison principalement de la présence sur le territoire du groupe Pasquier (Châtelet-en-Brie), du traiteur William Saurin (Saint-Thibault-des-Vignes), Lesaffre (Nangis), Agrana Fruit France (Mitry-Mory), Sucrerie et Distillerie (Souppes-sur-Loing) ou encore la Compagnie française des Grands Vins (Tournan-en-Brie).

Outre son bassin agricole (le plus important d’Ile-de-France), le département présente des atouts qui répondent aux enjeux de la filière, en particulier sur la problématique du foncier et de l’immobilier, qui se pose avec acuité en zone dense de la métropole où l’on constate un phénomène d’éviction des activités industrielles et de fabrication au profit d’autres fonctions urbaines, ce qui conduit bon nombre d’entreprises à externaliser en grande couronne voire hors d’Ile-de-France leur fonction de fabrication.

Les entreprises qui fabriquent et transforment cherchent à disposer de sites d’accueil proposant un véritable parcours résidentiel avec une offre de très court terme de locaux clé en main, adaptables rapidement à leur activité et en nombre suffisant.

La filière en chiffres (Seine-et-Marne)

salaries
20%
des salariés franciliens de la filière agroalimentaire
agroalimentaire polecompetitivite
Pôle de compétitivité Vitagora
agroalimentaire AOP
3 AOP
Brie de Melun, Brie de Meaux et Champagne

Sites et projets structurants en Seine-et-Marne

Implantée à Nemours depuis 1985, la marque de chocolat a posé en juin 2023 la première pierre de sa nouvelle unité de production, qui sera implantée sur la zone d’activité « Les Hauteurs du Loing » à Nemours. Porté par la SEM du Pays de Fontainebleau, le projet prévoit un bâtiment d’une surface de 1 326 m² décomposé en trois usages : un volume de production et de stockage, la boutique de la marque et un musée dédié à l’histoire du chocolat et de la marque. Le rez-de-chaussée accueillera les espaces boutique et musée, ainsi que des ateliers-laboratoires de fabrication et espaces de stockage. Ce nouveau site va permettre à Des Lis Chocolat, labellisé « Produit en Ile-de-France » et « Artisan du tourisme de Seine-et-Marne », d’améliorer la sécurisation, traçabilité et fiabilité des informations de fabrication et de stockage grâce aux technologies digitales, et de poursuivre le développement de nouveaux marchés en France et à l’International. Le bâtiment devrait sortir de terre en 2025.

projet deslis chocolat nemours perspective ©SEM77

Ouverte en juin 2022 et située sur le parc d’activités du Pays de Meaux, cette usine a été créée par l’ancien chef cuisinier Frédéric Bonomo, lauréat 2021 du réseau “Entreprendre Seine-et-Marne”. C’est l’une des premières pierres de la filière blé dur bio d’Île-de-France, créée début 2021 en partenariat avec la Coopérative Bio d’Ile-de-France, la Coopérative agricole d’Ile de France Sud et Moulins Bourgeois (Verdelot), visant à proposer à la restauration collective une production en circuit court et assurer des revenus justes aux agriculteurs bio franciliens. La production est aujourd’hui assurée en coopération avec les Moulins Bourgeois qui transforme le blé dur bio en semoule. Les principaux clients de l’usine sont les entreprises de la restauration collective (notamment les cantines scolaires) et commerciale, les épiceries fines et les magasins bio. Depuis l’été 2022, CQFD propose également une gamme complète de pâtes et de sauces en vente aux particuliers, via le site internet de la marque. Une gamme destinée à la grande distribution est en cours de préparation.

CQFD logo

Situé sur l’ancien site de la chocolaterie Menier cédé par Nestlé en 2018, ce projet porté par EPA Marne et Linkcity vise à s’insérer dans le parcours touristique patrimonial (Château de Guérin, Château de Bry, Château de Champs-sur-Marne…), de loisirs (Parc de Noisiel, Base nautique de Vaires-sur-Marne, base de loisirs de Torcy…) et du goût (le site a été choisi parmi les six étapes du Parcours de la gastronomie lancé en 2021 par la Région Ile-de-France et le Comité régional du tourisme). Le site sera structuré autour de 2 pôles :

  • la Cité du Goût, qui comprendra notamment un hôtel, une offre culturelle, muséale et expérientielle, une offre de formation (école de la gastronomie, ateliers de formation, séminaires pour entreprises, restaurant d’application), une offre évènementielle, une offre de restauration et d’artisanat, ainsi qu’une offre de bien-être avec la possibilité d’aménagement d’un centre de soin ;
  • le Quartier de la Marne : il concentrera la part la plus importante des logements prévus au projet, soit 560 logements complétés par 115 chambres étudiantes. Une part importante des logements (210) seront aménagés dans des bâtiments existants réhabilités.
Chocolaterie Menier Moulin Saulnier, Noisiel CEllen, CC BY SA 4.0
Focus : Melun Val de Seine, pôle francilien de l'innovation alimentaire

Faire de Melun la « Silicon Valley de l’agroalimentaire ». C’est l’ambition portée dès 2015 par la communauté d’agglomération de Melun Val de Seine (CAMVS), avec l’objectif de créer le premier « pôle francilien de l’innovation alimentaire ». Grâce à sa coopération avec le pôle de compétitivité Vitagora (association professionnelle de la filière), l’agglomération a réussi à attirer une quinzaine de start-ups de l’innovation alimentaire sur son territoire, dont Entoma Jimini’s (insectes comestibles), Matatie (biscuits sans allergènes), 110 graines, Tiny Bird…La majorité est implantée dans l’hôtel d’artisans de Vaux-le-Pénil, qui comprend 5 000 m² d’ateliers « agro-compatibles » (locaux disposant de siphons au sol, avec murs, sols et plafonds lessivables) avec des loyers très attractifs (100 à 120 € hors charges pour des locaux aménagés. La CAMVS accompagne aujourd’hui ces entreprises en matière de création, reprise et développement (conseils et orientation vers les dispositifs de financement, soutien à l’innovation) et assure leur mise en réseaux à travers des rencontres BtoB.

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Evènements
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Salon international de l’Agriculture

24 février – 3 mars 2024
Paris – Porte de Versailles

  • 1 000 exposants
  • + de 4 000 animaux
  • 4 univers : élevages et filières, produits gastronomiques, cultures et filières végétales, métiers et services de l’agriculture
logo SIAL

Salon international de l’Alimentation

19 – 23 octobre 2024
Paris – Villepinte

  • + de 7 000 exposants
  • 119 pays exposants
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Salon international des solutions et technologies pour une agriculture performante et durable

24 -28 novembre 2024
Paris – Villepinte

  • + de 1 000 entreprises issus de 37 pays
  • 15% de l’offre dédiée aux nouvelles technologies
Dispositifs de financement nationaux ou régionaux

France Relance (PIA4) :