Pouvez-vous vous présenter et nous en dire plus sur votre parcours ?
« Josia, c’est mon nom d’artiste mais c’est aussi mon nom de tous les jours que je n’ai pas souhaité dissocier de ma passion ! Je suis né en Normandie. Mes parents étaient professeurs et très ouverts aux voyages puisqu’ils demandaient des mutations très souvent et un peu partout, ce qui m’a permis de voyager dès le plus jeune âge notamment en Guyane et à Tahiti. J’ai vraiment découvert la métropole lorsque je suis revenu en Bretagne pour faire mes études supérieures, où je suis devenu dentiste en parallèle de ma passion.
Côté musique, j’ai commencé au conservatoire quand j’étais tout petit, je devais avoir 6-7 ans. J’ai démarré la musique avec la trompette et puis j’ai continué en suivant le parcours normal en conservatoire. Avec les années, j’ai essayé de faire autre chose, je me suis mis à la guitare puis à la batterie, et le chant est venu bien plus tard !
Lorsque j’avais 18 ans, j’étais en première année d’étude de médecine, je travaillais beaucoup. Pour faire des petites pauses entre deux sessions de travail, je jouais de la guitare et je chantonnais pour me détendre. Je me suis dit à ce moment-là que l’association chant-musique n’était pas si mal en fait ! Et j’ai commencé à chanter comme ça.
Il faut savoir que ma mère adore la musique. Il y avait toujours de la musique à la maison, c’était un peu le repère pour savoir quand il y avait du monde chez moi, si j’entendais de la musique c’est que quelqu’un était là. D’ailleurs, c’est ma mère qui nous a inscrit à la musique mon frère et moi. Au départ l’idée était de faire de la guitare, mais il n’y avait plus de place, alors j’ai pris la trompette ! Et finalement, petit à petit, j’ai adoré jouer de cet instrument ! Initialement, je ne savais même pas ce qu’était une trompette. Le professeur m’a joué un morceau et là je me suis dit « wahou » je veux faire ça ! J’étais en Guyane à ce moment-là. Ce n’est pas un instrument rare là-bas car c’est utilisé dans le folklore puisqu’il y a une importante culture du carnaval, c’est un instrument qui est très répandu ! »
Quel est votre lien avec la Seine-et-Marne ?
« Je suis venu ici parce que c’est un territoire très développé musicalement parlant ! Quand je faisais mes études en Bretagne, il y avait peu d’endroits qui me permettaient de m’épanouir dans la musique. Tandis qu’ici, en Seine-et-Marne, il y a beaucoup d’accompagnement pour les jeunes artistes. Il y a des tremplins, des salles de répétition, des structures, des personnes pour nous accompagner et faire du coaching vocal quand on veut se lancer ! Je me suis dit que c’était le meilleur endroit pour commencer ma carrière dans la musique !
J’ai trouvé un poste de dentiste remplaçant en parallèle à Melun, ce qui m’a permis de sillonner le coin ! J’ai aussi rencontré des musiciens, des batteurs, des bassistes, avec qui j’ai répété et cela m’a aussi permis d’ouvrir mon réseau. Je pense que quand on a un projet artistique et qu’on a la volonté de le réaliser, on peut vraiment y arriver en Seine-et-Marne. »
Comment avez-vous commencé la musique ? Qu’est-ce qui vous anime en tant que chanteur-auteur-compositeur ?
« Je ne saurais dire pourquoi j’ai choisi cette voie. Au départ, c’est quelque chose que j’adore faire car la musique me permet d’extérioriser mes émotions et de me « lâcher ». Mais au point d’en faire un métier, c’est une autre histoire ! Quand tu as un métier-passion, tu rencontres d’autres problématiques, il faut savoir aussi être stratégique pour réussir à vivre de cette passion. Quand on devient artiste, il y a un côté assez égocentrique, on se met volontairement sous les projecteurs. Je suis encore en train d’essayer de comprendre pourquoi je fais ça, c’est un peu paradoxal ! Je pourrais le résumer en disant que c’est simplement une passion ! Si tu me dis « dimanche matin à 4h du mat tu dois te lever pour aller à l’autre bout de la France pour faire un concert très mal payé mais il y aura du monde et tu vas chanter tes chansons », je dis GO ! En revanche, si tu me dis « dimanche matin lève-toi à 4h pour aller soigner des dents », je ne serais pas forcément super enthousiaste ! Avec un métier-passion, tu as envie de faire ça tout le temps ! »
Pouvez-vous nous parler de votre musique ? Pourquoi la trompette ?
« La trompette, ça semble simple comme il n’y a que 3 pistons. Mais en fait ça ne l’est pas vraiment. Quand j’ai commencé à jouer aussi de la guitare, cela m’a paru beaucoup plus simple à apprendre ! J’en ai toujours fait depuis petit, c’était tout naturel de continuer à l’âge adulte. Vers ma 5ème année d’études en médecine, je me suis posé « LA » question. Est-ce que je voulais vraiment faire carrière comme dentiste ou pas ? Mes parents professeurs m’ont toujours poussé à faire des études pour sécuriser mon parcours. Mais à 25 ans je me suis dit que je voulais faire de la musique même si c’était assez obscure. Il m’a fallu du temps pour m’assumer et comprendre les rouages du système.
Au fond, je crois que nous sommes tous un peu « artiste » mais après cela dépend de notre envie de nous professionnaliser ou pas. Pour moi « artiste » ce n’est pas une catégorie de personnes. On imagine le stéréotype de l’artiste un peu tête en l’air alors qu’en fin de compte tout le monde à une fibre artistique. Après c’est le travail qui fait la différence, plus qu’une aptitude innée. »
Vous avez remporté le concours Tremplin#77 en juin dernier. Pouvez-vous nous raconter cette expérience ?
« Je me suis inscrit au Tremplin fin 2022. Ensuite, j’ai reçu 4-5 mois plus tard un coup de fil de Paul Guerrier qui s’occupait à ce moment-là du Tremplin. Il m’annonce que je suis sélectionné parmi les 8 finalistes sur plus 130 candidats, c’était déjà une petite victoire pour moi ! En voyant les autres finalistes, je me disais que je n’allais pas franchement gagner. Je l’ai plus fait pour avoir une expérience, je voulais donner le meilleur de moi-même et surtout prendre du plaisir. Une fois le concert fait, le jury nous a dit avoir adoré notre set, et finalement nous avons gagné ! Nous étions hyper contents. J’avais même oublié que j’allais faire la première partie de Juliette Armanet ! Pour moi c’était loin car je suis assez pragmatique. J’ai eu un petit coup de stress avant mais nous avons beaucoup répété et travaillé pour faire cette première partie. »
Quels sont vos endroits préférés en Seine-et-Marne ? Vous inspirent-ils dans vos chansons ?
« Je suis arrivé sur Melun en 2018 pour des motivations professionnelles mais j’en ai profité pour faire quelques visites sur mon temps libre. J’ai tout de suite beaucoup aimé la forêt de Fontainebleau. Je trouve cela très apaisant, ça me rappelle un peu la forêt de Guyane ! On n’imagine pas avoir cette nature en Île-de-France. Quand je suis arrivé en 2018, j’imaginais la ville, tout autour de Paris, un environnement très urbain. Alors qu’en fait ce n’est pas le cas et c’était très agréable de pouvoir sentir la nature juste à côté. On allait même pique-niquer parfois, je prenais ma guitare et je jouais dans cette forêt avec mes amis. Ça me mettait dans un état « apaisé » et « cool », un peu comme quand j’étais enfant. C’était une belle surprise en arrivant ici. La Seine-et-Marne pour moi ce sont aussi des rencontres, des gens gentils et accueillants qui m’ont apporté leurs expériences et m’ont inspiré. »
« Ouvrir le champ des possibles et oser en Seine-et-Marne », ça veut dire quoi pour vous ?
« C’est une invitation à la liberté ! On n’est pas cloisonné par ce qui peut nous représenter, on peut oser entreprendre et sortir des sentiers battus, c’est une forme de liberté. »
Y a-t-il une actualité que vous voudriez partager avec nous ?
« Je sors très prochainement une partie de mon « EP » (petit album). Je vais avoir aussi beaucoup de concerts notamment un à Meaux le 13 octobre, « La Jimi » à Ivry-sur-Seine, la Boule Noire à Paris avec ma sœur qui est aussi dans la chanson et un autre « EP » fin novembre. Il faut suivre cela sur mon compte Instagram @josia_off ! L’année prochaine je ferai une petite tournée avant l’été dans le coin et je me fixe comme prochain objectif de tourner en Seine-et-Marne !
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